REFLETS SUR LA ROUTE

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Reflet sur la route recto

Ce deuxième recueil de haïkus a été publié à l'occasion du Printemps des poètes, en mars 2015, aux Éditions de l'Aiguille.Nouvelle maison d’édition, créée en Haute-Normandie, à Etretat, les Éditions de l’Aiguille publient des ouvrages de type littéraire comprenant tous les genres : poésie, essais, récits et romans, théâtre...L'ouvrage de 62 pages comporte une centaine de haïkus répartis en 5 chapitres : Rives et rivages - Vents et nuages - Ciel et astres - Flore et faune - Routes et rencontres.
Format : 11,4 x 17 cm.

Avant-propos d'Anne Brousmiche
Pays de Caux, août 2014

Routes et chemins, sur terre, sur mer ou dans le ciel, dévoilent dans d’infinis reflets la réelle beauté de notre univers, tissée d’ombre et de lumière. Ces haïkus portent les reflets de mon regard sur les paysages, les êtres et les objets qui habillent ce monde de tant de reflets changeants. Ce deuxième recueil de poèmes, après l’intimiste Lucarnes, quitte la toute relative quiétude de la maison pour s’aventurer au dehors. De cette expérience partagée avec l’environnement, sont nés, sous forme de tableaux poétiques, ces quelques haïkus comme des petits cailloux lumineux glanés en chemin, au fil d’instants délicatement conservés dans mes poches.
Chacun, en fonction de sa propre histoire, pourra, je l’espère, trouver une résonance avec sa propre route et, ainsi, en chemin, croiser mon regard.


Préface de Luis Porquet

L'ouvrage qu'Anne Brousmiche a réuni pour le lecteur prend sous nos yeux l'allure d'un tonique carnet de voyage. On s'y promène comme on traverserait un pâturage, en se laissant bercer par la saveur native, originelle des mots.

Sous les ponts de Seine
il se cherche un abri
le vent vagabond

Nous glissons ainsi d'un poème à l'autre, comme si nous la suivions à hauteur d'âme. Rien ne parait plus naturel, plus conforme à la vie que cette approche qui n'exige aucune connaissance, aucune érudition particulière. Il suffit, pour se laisser porter, de garder les sens en éveil et l'esprit prompt à la dérive.


PRESSE ET WEB
Revue de l'AMOPA, n° 212, avril-mai-juin 2016, p.60
Critique de Michèle Blanc-Brude

Vois-tu se poser
dans un reflet de la route
le chant d'un oiseau ?


On retrouve avec le plus grand plaisir Anne Brousmiche dans ce recueil de haïkus, une forme poétique privilégiée, qui procure cette sensation de légèreté et dans laquelle elle excelle. À l'écoute de la respiration subtile de la vie et de la nature, elle sait, comme personne, capter la magie de l'instant, de l'éphémère, de l'impalpable, de la plus intime vibration de l'univers. On suit avec ellle le galop des nuages, le bord de plage tissé de fils d'écume, la procession de pins au pas chaloupé. Des correspondances (au sens baudelairien) se répondent tout en finesse et nous font pénétrer dans le secret des choses.
Comme l'écrit Luis Porquet dans sa préface : "Il suffit de se laisser porter, de garder les sens en éveil et l'esprit prompt à la dérive...

Voir sur le site internet de l'AMOPA dans la rubrique "Les amopaliens publient" son excellent ouvrage illustré : Lucarnes.


Portail "Art-culture-france.com"
Critique d'André Ruellan (mai 2015)

Aux éditions de l'Aiguille, Le Havre, Y. Simon vient de faire paraître un livre de poésies signé par Anne BROUSMICHE et intitulé " Reflets sur la Route ".
Préfacé avec précision par Luis Porquet, ce captivant ouvrage est plus précisément consacré aux haïkus, sous la forme de groupes de trois lignes passionnantes, d'une pureté et d'un équilibre séduisants où l'auteure décrit avec brio et sensibilité  une perception, une sensation et une réflexion pleines de charme, qui précisent tout un univers exprimé en un choix subtil de termes évocateurs demeurant inscrits dans la mémoire du lecteur par cette grâce infinie de l'esprit créateur. De plus, la composition de chaque chapitre est d'une sobre et nette élégance qui amplifie mieux encore ce joyau des mots et du talent.

Association pour la promotion du haïku "REVUE PLOC "
http://www.100pour100haiku.fr/ploc/la%20lettre%20du%20haiku%20ploc78
Ploc - la lettre du haïku n° 78, juin 2015, page 50.
Recension présentée par Marie-Noëlle HOPITAL
Recueil de haïkus paru aux Editions de l’Aiguille, en 2015, Reflets sur la route d’Anne BROUSMICHE, « prend sous nos yeux l’allure d’un tonique carnet de voyage », écrit Luis PORQUET dans une préface intitulée "Une leçon de présence" où il tente de cerner l’essence du haïku : « On pourrait un peu le comparer à un instantané photographique mais ce ne serait encore qu’une approximation car il y manquerait le souffle du Verbe ».
Une belle photo de couverture et une citation de Jack Kerouac incitent les lecteurs à suivre l’auteure dans ses pérégrinations : « Une fois de plus, nos valises cabossées s’empilaient sur le trottoir ; on avait du chemin devant nous. Mais qu’importe : la route, c’est la vie. »
Anne BROUSMICHE habite en Haute-Normandie, la proximité de la Manche ne manque pas de l’inspirer :

La mer ?
une longue éclaboussure
sur la carte des vents

D’emblée, elle contemple les rivages :

La plage nue
juste un ruban de coquillages
et de bois flotté

Mais la voyageuse évoque Deauville et va jusqu’au :

Canal du Midi
le reflet brisé des platanes
sur l’escalier d’eau

Vents et nuages suscitent aussi des haïkus ; trois autres thèmes sont ensuite abordés, ciel et astres, flore et faune, puis routes et rencontres.

Anne BROUSMICHE nous entraîne sur les traces de Saint-Jacques :

Chemin de Compostelle
un faucon pèlerin partage
 ma solitude

Une autre citation en exergue à l’ouvrage est tirée de "Ce peu de bruits" : Poèmes, comme un reflet qui ne s’éteindrait pas fatalement avec nous. (Philippe JACCOTTET)
Anne BROUSMICHE s’efforce en effet de fixer les impressions fugaces du périple :

Carnet de poche
le crayon noir se souvient
 des couleurs de la route

Impressions visuelles, mais aussi sonores, un chant de cigales par exemple. Goûts et odeurs ne sont pas oubliés non plus, tresse de brioche ou parfum de poudre. La mémoire du cheminement terrestre, céleste (le Champ de l’Etoile, « et le grand silence blanc/de la voie lactée !), ou de la traversée maritime, se love dans le minuscule poème :

Autant d’horizons
que de chemins à chercher
au coin du feu

Pour terminer, un joyeux haïku peut raviver le souvenir d’un fameux chanteur poète, Charles TRENET :

Nationale 7
des kilomètres sans fin
d’éclats de rire


Article de Luis Porquet
Les Affiches de Normandie "Reflets sur la route"
Un petit clin d’œil à Kerouac
Dans leur collection Poésie, les éditions de l’Aiguille à Etretat viennent de publier un recueil de haïkus que signe Anne Brousmiche. De cette écriture en mouvement naissent des images, des sensations empreintes de la volupté de l’éphémère. Nous la suivons bien volontiers dans cette errance en roue libre.
Immortalisé par de grands maîtres japonais comme Buson ou Matsuo Bashô, l’art du haïku a fait quelques adeptes en Occident, parmi lesquels on compte des auteurs de tout premier plan, comme Kenneth White. S’efforçant de capter la substance éphémère des choses, ce poème court a quelque chose d’intemporel. Si sa forme classique obéit à des règles codifiées  - une succession de vers de cinq, sept et cinq syllabes – il autorise toutefois certaines libertés d’écriture, procurant au lecteur cette sensation de fraîcheur propre aux meilleurs modèles du genre.
Attachée à cette forme poétique, que défend notamment l’Association Française du haïku avec laquelle elle entretient des relations suivies, la Rouennaise Anne Brousmiche vient de publier un recueil où cinq thèmes se succèdent : Rives et rivages, Vents et nuages, Ciels et astres, Flore et faune, Routes et rencontres. Dans la tradition nipponne, le haïku se décline en suivant le rythme des saisons. Chez Anne Brousmiche, il prend l’aspect d’une dérive sans fin, chaque poème cristallisant une rencontre ou une sensation particulière :

Planches à Deauville
les parasols ouvrent la marche
en file indienne

Ou encore :

Sur la route des cimes
il tente une percée
le soleil de janvier

Cette légèreté conquise au fil du temps a permis à Anne Brousmiche de nous offrir ici tout un bouquet d’instantanés où l’humour et la fantaisie n’hésitent pas à faire irruption.

 

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