HAÏKUS À LA QUEUE LEU LEU
VOIR AUSSI :
RUBAN D'HIRONDELLES
LE GRAIN DES FABLES
DES IRIS SUR UN TOIT
REFLETS SUR LA ROUTE
LUCARNES
Chien errant
son regard
s'accroche au mien
Sixième recueil de haïkus, publié en juin 2024 aux Éditions Le Lys bleu (40 rue du Louvre -75001 Paris).
72 p.-12 x 19 cm.
Ce recueil comporte 215 haïkus répartis en 10 chapitres.
Préface de Danièle Duteil.
Pour commander :
version brochée : 11,00 euros
- sur le site de l'éditeur : www.lysbleueditions.com, remise de 5%
- En librairie et dans les réseaux de distribution, Fnac, Cultura etc.
RÉSUMÉ
Ce recueil de 215 haïkus, dont le chien est le personnage central, se veut le témoin de la relation privilégiée qui unit cet animal à l'homme.
Je donne la parole à nos fidèles compagnons qui ont réussi à trouver leur place dans la société humaine au fil des siècles et à tous les âges de la vie. Grâce à ses qualités universellement reconnues comme chien de travail ou de compagnie, il est devenu le meilleur ami de l’homme. Écrivains, poètes, philosophes et artistes ont su aussi lui réserver une place de tout premier plan.
TABLE DES MATIÈRES
CITATIONS
EN EXERGUE
AVANT-PROPOS
PRÉFACE
par Danièle Duteil
1 - LE RIRE DU CHIEN
De la tête à la queue
2 - LE REGARD DU CHIEN
3 – LA VOIX DE MA CHIENNE
4 - À LA MAISON
5 – L’ENFANT ET LE CHIEN
6 - À LA NICHE
7 - UN TEMPS DE CHIEN
8 – EN PLEIN AIR
9 - UNE FAIM DE LOUP
10 – DU CHIEN D’ULYSSE À IDÉFIX
NOTES
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PRÉFACE
Danièle DUTEIL
Après Ruban d’hirondelles, recueil de haïkus consacré aux oiseaux, paru aux Éditions Le Lys Bleu en 2022, Anne Brousmiche continue de faire la part belle au règne animal.
Le rire du chien – Haïkus à la queue leu leu s’intéresse cette fois au monde canin. Le sujet est assez fréquemment traité dans le poème bref – en témoignent les haïkus de Shôha, Issa et Bashô, cités en introduction. Mais la littérature en général, et les autres arts, peinture, sculpture, musique, chanson, photographie, filmographie… ont su aussi réserver à ce fidèle compagnon de l’homme une place de choix…
Croquis de Picasso
d’un coup de crayon
croquant les chiens
À la queue leu leu
en rythme avec l’orchestre
la queue des chiens
(Chanson d’André Bézu, 1987)
Le rire du chien fourmille ainsi de références dans les disciplines et les domaines les plus divers, expressions populaires comprises. Autant de preuves, s’il en fallait encore, que l’animal côtoie de près l’humain depuis que le monde est monde.
L’autrice, précédée par une matière abondante, démontre avec talent que le chien s’impose comme source d’une inspiration toujours renouvelée. 10 rubriques le déclinent ici, souvent avec humour, et illustrées par plus 200 haïkus. Scruté, il fait l’objet de tous les soins. Ne le mérite-t-il pas ? L’exergue lui rend d’emblée un hommage appuyé : « Aux chiens qui donnent sans compter leur amitié et partagent notre route ».
Le haïku se prête bien au sujet. Un trait de crayon suffit à saisir le chien dans l’instant. D’un peu loin, d’abord, pour appréhender son comportement global. On notera au passage un mimétisme amusant entre maîtres et chiens qui pareillement déambulent « à la queue leu leu », ou adoptent une gestuelle quasi identique. Sans parler de traits de ressemblance frappants, épinglés au vol, que déjà nombre de passionnés n’ont pas manqué de souligner. L’adage « tel maître, tel chien » prend donc tout son sens. Au fur et à mesure que s’égrènent les tercets, le chien est perçu, avec malice parfois, comme le miroir de l’homme, ou son extension…
Ses grands OUAF-OUAF
plus gros que lui
le chihuahua
Les plans rapprochés, qui éclairent son langage corporel, ses regards, ses mimiques, sa voix en disent long sur son aptitude à se faire comprendre et à dévoiler ses émotions, si semblables aux nôtres.
Photo de famille
le grand sourire
du petit chien
Le quadrupède, capable de développer une rare interaction avec l’humain, apparaît dans les haïkus d’Anne Brousmiche comme une inépuisable source de bienfaits pour tous, à commencer pour l’enfant. Ce dernier, dépourvu d’a priori, affiche une grande proximité avec son ami. Le 5e chapitre, « L’enfant et le chien », explore cette complicité qui va du jeu à la dimension thérapeutique, en passant par la surveillance, les démonstrations d’affection ou la gestion des urgences. Cette compréhension fait appel à un langage non verbal que toute personne proche des animaux sait d’instinct décoder.
Sans mot dire
ils s’entendent bien
l’enfant et le chien
Chien errant
son regard
s’accroche au mien
Quand il a la chance d’être adopté et choyé comme il le mérite, le chien est de toutes les circonstances, multipliant les occasions d’être observé. Ainsi, le haïku le décrit en promenade quel que soit le temps, à la maison, au jardin, dans les livres, au musée même…Il s’adapte toujours, parfois « jouant les stars », chaussé de « bottes fourrées » ou orné d’un « ruban rose poudré ». Tandis que les maîtres s’amusent et se font plaisir, il répond le plus souvent par la bonne humeur, frétillant et s’ébrouant. Pour peu qu’il soit bien dressé, il offre une personnalité très attachante. Interlocuteur privilégié, gardien de premier ordre, toujours fidèle au poste et sérieux à la tâche, l’animal de compagnie n’en est pas moins joueur et espiègle. Comble d’élégance, il lui arrive à l’occasion de révéler sa grande âme de mélomane, l’espace d’une valse de Chopin, par exemple. S’il vient à mourir, alors « le soleil sombre » et le monde privé de lui perd soudain son sens.
Banc public
elle se sent trop seule
la femme sans chien
Personne ne s’ennuiera à la lecture de ce recueil instructif et divertissant, qui ravira à coup sûr les amis des « bêtes ».
Danièle Duteil
Auteure de nombreux recueils et responsable d’ouvrages collectifs de haïkus et de haïbuns.
Présidente de l’association francophone de haïbun « L’étroit chemin » de 2011 à 2023.
COMMENTAIRES ET ARTICLES DE PRESSE
- GONG, Revue francophone du haïku, octobre-décembre 2024, n°85, p.50/51.
L'auteure avait dédié ses précédents haïkus aux oiseaux et ici "aux chiens qui donnent sans compter leur amitié". Le livre est dédié à Kenneth White pour ses encouragements et une belle préface de Daniele Duteil lui offre une ouverture. Un magnifique dessin d'une tête de chien orne la couverture. Les haïkus sont présentés selon dix catégories, du rire, du regard, de la voix, au plein air, à la faim de loup et au chien d'Ulysse.
Repas frugal/on déjeune de nos rires/le chien et moi
Tel maître tel chien/iles me font/tous deux/ les yeux doux
Dehors il neige/le chien se met en boule/sur mes genoux/
Sans mot dire/ils s'entendent bien/l'enfant et le chien
Devant la porte/le chien qui s'ébroue/fait un arc-en-ciel
Plus de deux cent haïkus d'une maîtresse amoureuse pour partager les moments entre chien et humain. On pourra regarder dans la foulée les photos de chien de Elliot Erwitt...
- MAZAURIC, Simone (Académicienne, Nîmes)
J’ai lu et relu ces instantanés qui, chacun à sa façon, donnent si bien à voir le chien tel qu’en lui même ou plutôt, je crois, les chiens tels qu’en eux-mêmes. On les retrouve dans tout ce pour quoi on les aime différemment mais toujours tellement : jeune, vieux, joueur, paresseux, gai, triste, bref les chiens dans tous leurs états que tu as su parfaitement saisir. Et j’ai dégusté chacun de ces instantanés.