LES HAÏKUS DE MA COLLINE

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LUCARNES

Fablescouv2

 

Quatrième recueil de haïkus, publié en septembre 2018 aux Éditions Thierry Sajat (Paris).
Dessins à l'encre de Chine de Véronique Filozof,  artiste-peintre et ma grand-mère, à laquelle est dédié, après Lucarnes, ce nouvel ouvrage.
Préface de Georges Friedenkraft (Georges Chapouthier), écrivain et poète.
Pour commander cet ouvrage (14,5 x 14,5 cm, 37 p., 10 euros frais de port compris, merci de prendre contact avec moi sur ce site (Contact).

CRITIQUE
Association francophone du haïku, revue GONG n°62 - janvier-mars 2019, p.40.
par Jean Antonini :
"En préface, Georges Friedenkraft s'étonne que les fables de La Fontaine et le haïku se soient rarement conjugués : "Par cette relecture lapidaire de La Fontaine, nous quittons la réalité pour le rêve." 13 fables sont irisées par 13 haïkus de l'auteure et 13 dessins à l'encre de Véronique Filozof.

Chemin d'été/la foule des fourmis piétine/un chant de cigale


Le loup de retour/une bande de moutons/à bonne distance


Ce petit livre (14,5 x 14,5 cm, 37 p.) est un pur délice. Anne Brousmiche, en postface, parle de sa grand-mère (1904-1977) qui fit les dessins en 1962 pour une version allemande des Fables de La Fontaine, et de son désir de réaliser ses fables-haïkus sur les dessins qu'elle a connus, enfant.
Ce livre nous montre aussi comment le haïku japonais, devenant un objet transculturel, sait s'infiltrer dans la littérature française.

 

EXTRAITS

La cruche est brisée
mais la route est fleurie
de pétales de lait

​Le roux d’une flamme
le prive de tout
cri noir du corbeau

Mare du voisin
si profonde qu’elle s’enfonce
pauvre grenouille !

PRÉFACE
par Georges Friedenkraft

"Au cœur de la littérature française et francophone, les fables de La Fontaine occupent une place exceptionnelle. En quelques dizaines de vers, où chaque mot trouve sa pertinence et son harmonie, ramassées sur elles-mêmes et sur le message qu’elles veulent transmettre, les fables témoignent à la fois de l’enracinement de l’homme dans la nature et dans l’animalité, et l’expression morale qu’il peut en tirer pour diriger son propre parcours d’être humain.
Au cœur de la littérature internationale, le haïku (parfois francisé en « haïkou ») occupe une place remarquable, qui explique sa notoriété. Poème court, d’origine japonaise, de trois versets tantôt métrés, tantôt libres, il vise à exprimer, en quelques mots, l’incandescence du moment, la pesanteur existentielle de l’instant, la saveur illuminée du vécu.
Il peut paraître étonnant que ces deux formes ne se soient que si rarement rencontrées et conjuguées. Quelques rares essais ont été proposés dans le passé, très différents de ceux que nous propose Anne Brousmiche.
Insistons donc sur l’originalité des poèmes du présent recueil. L’auteure a en effet lu, médité, mûri, pensé les fables de notre enfance. Elle en a tiré des haïkus qui en reflètent l’esprit à la lumière de la pensée contemporaine. Ce ne sont, en aucun cas, des résumés des fables, mais « le grain », c’est-à-dire des éclairs de l’imagination, des jaillissements du sens, qui entraînent la pensée au-delà de la morale même de la fable, vers un ailleurs poétique inattendu, vers des sentiers parfois spirituels, parfois humoristiques. A ce titre on se rapproche, à l’occasion, de formes dérivées des haïkus, qu’on appelle les « senryus », au contenu plus social, et auxquels les illustrations de Véronique Filozof donnent une dimension symbolique, voire géométrique, supplémentaire, dans un espace fictif où, dès le début :

Chemin d’été
la foule des fourmis piétine
un chant de cigale

(La cigale et la fourmi, p.7)

Par cette relecture lapidaire de La Fontaine, nous quittons la réalité pour le rêve. A partir de leçons magistrales de morale issues du XVIIe siècle, Anne Brousmiche a su dessiner pour nous un chemin moderne vers la profondeur poétique et, finalement, vers l’être".

 

 

 

 

 

 

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