LUCARNES

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LE GRAIN DES FABLES

DES IRIS SUR UN TOIT
REFLETS SUR LA ROUTE

Page lucarnes

Premier recueil de haïkus, publié en août 2013 aux Éditions Thierry Sajat. Véronique Filozof — Wikipédia (wikipedia.org)
Les 64 haïkus qui composent ce recueil ont vu le jour entre 2008 et 2013. Ils ont été sélectionnés pour s'ouvrir comme des petites fenêtres sur le grand large à travers l’espace et le temps. 64 instantanés qui se déploient comme les images d'un kaleidoscope.


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PRÉFACE
Par Richard Chambon, ancien directeur des Cahiers Henri Pichette, essayiste et poète. Il est l'auteur, entre autres, de l'ouvrage "Parmi peintres et poètes" (Éd.L'Harmattan) où il a rédigé un article sur ce peintre.

Extrait :
Les haïkus d’Anne Brousmiche ont un accent cristallin et me rappellent une après-midi du mois de mars au Japon. Les pruniers étaient en fleur. Une neige fine brouillait l’horizon. Rendant diaphane le paysage, elle conférait à la froidure un aspect féérique. On aurait cru Noël au mois de mars ! J’étais à Kyōto. Une amie japonaise me faisait les honneurs du Palais impérial. Sa célébrité d’écrivain nous avait valu le privilège d’une visite privée en compagnie du conservateur. Nous déambulions donc tous les trois quand soudain, dans un jardin gardé par quelques plantes corsetées dans leur raideur hiératique, ce murmure d’un filet d’eau courant sur le bec en bambou de la fontaine zen… comme un appel depuis l’Au-delà. Tant de beauté concentrée dans cet infime espace, dans ce carré vert paradis où l’unité du monde se trouvait étrangement renforcée par le mouvement de l’eau et par le bruit sec du bec de bambou venant heurter la margelle en pierre de la fontaine ! Je vis là une invitation à aller débusquer dans les dédales de mon âme, les traces fossiles du Jardin perdu où nous avons tous abandonné la clé qui ouvre à l’éternité. Je m’en souviens comme d’une sorte d’apparition. Ou plus exactement d’une intuition inspirée. Les quelques végétaux et ce filet d’eau avaient suffi à rendre témoignage de la vérité. Et ainsi les haïkus d’Anne Brousmiche...

 

À la lucarne
le galop d'un cheval
porté par le vent

Cheval blanc

Et d'autres...

Nouvelle neige
pourrait-elle recouvrir
aussi mes souvenirs ?

Éclairant ma route
dans l'album en noir et blanc
dames de jadis


Dans tes yeux le ciel
la vois-tu en bleu aussi
la montagne ?

 

ARTICLES DE PRESSE ÉCRITE ET WEB

LES AFFICHES DE NORMANDIE, 9 octobre 2013, n°6099
Article de Luis Porquet, poète, p.30

"Quand la poésie se marie à l’image
Anne Brousmiche publie 64 haïkus"

Extrait :
Paru aux éditions Thierry Sajat de Bourges, Lucarnes  est un délicieux petit livre rassemblant 64 haïkus d’un poète normand, Anne Brousmiche. L’auteur a eu la bonne idée d’y glisser des illustrations du peintre Véronique Filozof, sa grand-mère maternelle. Préfacé par Richard Chambon, cet ouvrage est un bel objet de méditation. Membre de l’association rouennaise 22, rue des Poètes, fondée par le regretté Pierre Blondel en septembre 2010, Anne Brousmiche s’est prise de passion pour le haïku, cette forme poétique japonaise que Bashô, Buson, Issa et Shiki portèrent à son plus haut degré de perfection. Traditionnellement composé de trois vers de cinq, sept et cinq syllabes, le haîku pourrait un peu se comparer à un instantané photographique. Il condense une sensation fugitive liée à la nature, au passage des saisons.
S’inspirant de cette forme intemporelle, Anne Brousmiche nous livre un choix de poèmes recelant des pépites comme :

Descente en chandelle
sur l’étang – la flamme rose
d’un jeune flamant

Ou encore :

Pluie sur le marais
plus épaisse chaque nuit
la chute des gouttes

GONG, revue de l’Association francophone du haïku, janvier-mars 2014, n°42

Article de Martine Gonfalone-Modigliani, présidente de l'AFH, pp.39-40 - reproduit avec l'aimable autorisation de l'auteur

Note de lecture :

Un premier recueil de haïkus haut en couleurs, préfacé par Richard Chambon, ancien directeur des Cahiers Pichette. Les dessins à l’encre de Chine et les peintures sont l’œuvre de Véronique Filozof, la grand-mère de l’auteur, une artiste bâloise.
Anne Brousmiche lui dédicace son recueil :

 L’écho de ta voix / dans le clapotis des vagues / d’encre de Chine

À travers les lucarnes de la mémoire et celles des peintures, c’est un vaste univers qui s’offre au lecteur : tableaux extérieurs ou intérieurs, surgis de l’enfance ou du moment présent. Des haïkus vivants et pleins de sensibilité ; au-delà des mots qui ouvrent des fenêtres, le monde bouge et c’est la lumière qui domine dans ce recueil.
Les paysages de ce recueil ne sont nullement des natures mortes.

 Ciel de mars / le feu d’artifice / des perce-neige

Haïku et toile en un tel accord qu’on ne sait plus lequel a précédé l’autre.

L’amour de l’auteur pour sa grand-mère emplit ses haïkus : beauté du souvenir et douce nostalgie. Un recueil pour ne pas oublier l’enfance, pour garder des yeux émerveillés devant la beauté du monde et pour rendre hommage à cette femme peintre qui ne vit plus qu’à travers les toiles qu’elle a laissées.

Les jours rallongent / petit à petit écoute / grandir la lucarne

Te souviens-tu / de notre enfance / un amour sans rides

Soir indécis / l’ombre tiède de tes mains / à contre-lune

AMOPA
Site de l'association des membres de l'ordre des Palmes Académiques
http://www.amopa.asso.fr/anne_brousmiche.htm
Article de Michèle Blanc-Brude

Richard CHAMBON, poète et essayiste, préface avec beaucoup de justesse ce recueil de 64 haïkus (forme poétique d'origine japonaise adoptée à la fin du XIXe siècle par nombre de poètes occidentaux) écrits par Anne BROUSMICHE et dédicacés à sa grand-mère, artiste peintre, Véronique FILOZOF, disparue en 1977. Les encres et illustrations de cette dernière renvoient un écho graphique et coloré à la plume légère de l’auteur qui dessine en haïkus suggestifs paysages et états d’âme. Tout est grâce dit R. Chambon. Textes et images. Même trame, même veine, même souffle fécond et enchanteur aux accents cristallins de l’enfance.

Pour l’enfant poète
 les mots ouvrent des fenêtres
dans les murs 

Cahier d’écolier
plein de rêves
en marge


À la lucarne
le galop d'un cheval
porté par le vent 

Vent de sable
mes sandales s'envolent
au cri des mouettes

Brièveté, justesse, fluidité, simplicité de cette forme d’expression qui parle directement aux émotions. Anne BROUSMICHE maîtrise l'art de suggérer un instant, de le retenir et de l'exprimer en un minimum de mots pour s'approcher de l'aspect intemporel et universel de la vie, de la nature.
Parfois, en trois courtes lignes précises, d’une grande puissance évocatrice, surgissent d’autres élans amoureux ou nostalgiques, d’autres vérités profondes ou éphémères, associant ces images à nos jardins d’Eden rêvés ou perdus.


Si profonds abysses
je m’envole
à dos de chimères


Intuitions, douceur, fulgurances, tout dans ce recueil qui happe la lumière, les couleurs, les parfums, ouvre en émotions subtiles et correspondances (au sens baudelairien) ces lucarnes sur le grand large de l’espace et du temps.

Le chant haut perché
d’une alouette
grise tout l'azur


Soir indécis
l'ombre tiède de tes mains
à contre-lune         
                                     

ART CULTURE FRANCE : le portail des artistes et de la culture en France
http://www.art-culture-france.com/
Article du  critique d'art André Ruellan
http://art-culture-france.com/agenda_article.php?id_actu=13482

Vient de paraître aux éditions Thierry Sajat "LUCARNES" un recueil de poésies Haïkus d'Anne Brousmiche.
Bien que de formation et de goûts littéraires, je dois admettre que le Haïku, style de poésie d'origine japonaise, m'était inconnu, resté que j'en fus à l'Anthologie de Georges Pompidou. C'est pourquoi découvrir et lire " LUCARNES ", l'ouvrage composé d'Haïkus d'Anne Brousmiche et illustré de savoureux dessins et tableaux dus à sa grand'mère maternelle  Véronique Filozof, m'a non seulement surpris mais totalement captivé tant par la forme que le fond.
Au gré de cette soixantaine de pages dans une présentation de clarté exemplaire  et d'une disposition qui incite d'emblée à la découverte, Anne Brousmiche fait état de son talent plein de charme et de sensibilité. En quelques termes précis et exquis, d'une remarquable densité, l'auteure déploie une impression fabuleuse et néanmoins vitale, où ces trois lignes au peu de mots se projettent avec discernement dans l'esprit du lecteur, et par leur concision même, prennent une épaisseur suggestive qui transmet avec brio un constat subtil se prolongeant en véritables motifs picturaux d'une pérennité à la fois dynamique et abondante, mais surtout, en vie fabuleuse et en rêves précieux.

 

 PLUME DEDANS, PLUME DEHORS - Blog d'Elisabeth Le Borgne
 Article de l'écrivain Elisabeth Le Borgne.

Anne Brousmiche vient de faire paraître un premier recueil de haïkus aux Editions Thierry Sajat... Un joli ouvrage carré renfermant 64  lucarnes  ouvertes sur le monde sensible de l’enfance, de la nature, de la vie et de ses mystères. Un hommage aussi à sa grand-mère, Véronique Filozof, artiste-peintre, illustratrice et dessinatrice d’origine suisse. Haïkus et dessins, liens ténus entre la petite-fille et l’aïeule, sont de petites lucarnes qui se répondent les unes les autres dans une parfaite harmonie comme si les images avaient été conçues tout spécialement pour illustrer les poèmes. Anne a reçu les dessins de Véronique alors qu’elle n’était encore qu’une petite fille. Ils n’ont cessé de l’habiter tout au long de sa vie d’adulte au point d’accompagner ses premiers textes publiés.
Anne Brousmiche écrit officiellement depuis quelques années. Essentiellement des haïkus, forme poétique d’origine japonaise qui semble tout particulièrement convenir à son tempérament. Deux années durant, elle a fait partie hors les murs de l’atelier d’écriture PlumededansPlumedehors. C’est pourquoi une série de ses haïkus – Haïkus des 4 saisons - font partie de la première compilation du groupe, Au bout du rail.

Limpidité, concision, légèreté de la vie dans chaque lucarne dont voici quelques exemples :


Rideaux blancs d’écume
il passe par la fenêtre
le vent du large


Glissant sur la vitre
le parfum envoûtant
d’azalées de Chine


Nuit d’encre
demain sera-t-il
aussi sombre ?


Les jours rallongent
petit à petit écoute
grandir la lucarne


Véronique Filozof est une artiste reconnue internationalement pour ses dessins en noir et blanc à l’encre de Chine tracés avec une plume Sergent-Major, ses gouaches aux couleurs vives et d’importants décors muraux. Pour plus d’informations sur son œuvre, n’hésitez pas à consulter Wikipédia où Anne Brousmiche défend remarquablement les couleurs de sa grand-mère.
Enfin, Richard Chambon, écrivain, ancien directeur des Cahiers Henri Pichette et ami des peintres préface le recueil avec beaucoup de finesse. Le hasard ( ?) lui a fait rencontrer à des périodes différentes de sa vie l’œuvre picturale de Véronique Filozof et les haïkus d’Anne Brousmiche.
Saluons encore le soin avec lequel Thierry Sajat a mis en page l’opuscule.

 

POUR UN MONDE MEILLEUR
Blog de Thérèse Féron - Harmonia messidor 
Pour un monde meilleur
http://harmonia.messidor.over-blog.com/article-quelques-haikus-119847737.html

Quelques extraits ci-après :

Vent de sable
mes sandales s'envolent
au cri des mouettes

616d2223

Il m'a emporté
sur les ailes du rêve
le cheval de bois

616d2223

Lune pâle
des frissons dans la lumière
rousse de l'automne

616d2223 

Entre les grêlons
une lueur se faufile
soleil en dérive

616d2223

Pour l'enfant poète
les mots ouvrent des fenêtres
dans les murs

Les 64 haïkus réunis ici dans ce premier recueil d'Anne Brousmiche ont vu le jour entre 2008 et 2013. Ils ont été sélectionnés pour résonner comme de petites fenêtres ouvertes sur le grand large à travers l'espace et le temps. Ces  LUCARNES s'ouvrent aussi sur certains tableaux de sa grand-mère, l'artiste peintre Véronique Filozof, dévoilant ainsi à leur tour les paysages de l'enfance retrouvée et son Jardin d'Eden. Dialogue entre les plumes, celle de la plume Sergent-Major trempée dans l'encre de Chine - ou le pinceau - de l'artiste et la plume du poète dessinant le fins contours du haïku. "LUCARNES" est publié aux éditions Thierry Sajat. Préface de Richard Chambon, poète et essayiste, ancien directeur des cahiers Henri Pichette. 

 

 

 

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